LIBAN : Répondre aux besoins des enfants et adolescents en souffrance mentale.
Projet Medair. 01/12/21 – 31/09/23.
Participation au projet de l’association Medair: “Liban, répondre aux besoins des enfants et adolescents en souffrance mentale”.
Medair est une organisation humanitaire dont le but est de soulager la souffrance humaine et particulièrement celle des très jeunes générations, dans certains des endroits les plus reculés et dévastés du monde. Depuis 1989, Medair aide les familles en situation de crise à survivre et à se relever dans la dignité.
Contexte: Le Liban fait face à une crise économique sans précédent et l’explosion qui a frappé sa capitale a laissé des traces. Ses réfugies syriens, quant à eux , ont connu l’atrocité de la guerre et vivent depuis 10 ans dans des conditions terribles. Pour les réfugiés, l’avenir est incertain et l’incertitude est vecteur de désespoir, d’angoisse et d’insécurité. C’est dans ce contexte que les humanitaires ont observé chez les adolescents, public particulièrement fragile, une inquiétante augmentation des niveaux d’anxiété et des comportements agressifs. Au Liban, la santé mentale reste encore une zone d’ombre et de tabous pour beaucoup. C’est pourquoi, afin d’améliorer la visibilité sur les bienfaits des services de soutien psychosocial, Medair a souhaité sensibiliser un grand nombre de membres des communautés, quel que soit leur âge.
Objectif: Répondre aux besoins des enfants et adolescents, en les aidant à développer des relations positives et leurs mécanismes de résilience face à l’anxiété et à la dépression. Travailler de façon holistique, en sensibilisant la communauté et en formant le personnel de santé pour répondre efficacement aux besoins.
La fondation Pierre-Henri Ducret a soutenu pendant 18 mois le programme TouchBase, qui sont des sessions de soutien qui s’adressent aux adolescents. Développé au préalable par Medair, le programme a été adapté pour répondre aux besoins de la communauté, en tenant compte des spécificités culturelles et contextuelles.
Bénéficiaires:
- Au total, 46 661 personnes ont assisté aux séances de sensibilisation à la santé mentale (psychoéducation), dont 11 665 adolescents de moins de 18 ans. Avec une meilleure compréhension de la santé mentale et des enjeux qui en résultent, les bénéficiaires sont plus à même de recevoir l’aide nécessaire.
- 326 adolescents âgés de 12 à 17 ans ont participé aux séances de groupe de soutien. Ce programme a facilité le développement psychosocial et personnel des jeunes, tout en incluant des sessions pour les adolescents et leurs parents, afin de favoriser une meilleure communication au sein des familles. Au total, Medair aura accompagné 1 304 personnes via des sessions de soutien psychosocial.
Témoignage:
“Personnellement, je pense qu’il est important de faire face à nos pensées, en particulier dans un groupe, sans rien cacher. Pendant la séance, on m’a demandé ce que j’aimais faire dans les moments difficiles pour améliorer ma santé mentale, et j’ai répondu que j’aimais jouer au football. L’excitation et le sentiment que je ressens en jouant me font du bien. La situation est assez difficile au Liban, et je comprends qu’il est important pour quelqu’un de mon âge d’avoir un exutoire, quelque chose vers quoi je peux me tourner, pour me défouler. Cela fait du bien de parler de tout cela avec d’autres personnes.” – Borhan, 16 ans, participant à un groupe de soutien
Points forts du projet:
Les principaux succès de ce projet sont premièrement, l’élargissement de la portée géographique des activités de Medair, qui se sont étendues à tout le Liban. Medair a pu se forger une solide réputation dans ces zones d’intervention et entretenir de très bonnes relations au sein des communautés. Les activités étaient adaptées aux besoins et facilement accessibles au sein des communautés puisque non limitées à des centres ou zones spécifiques. L’ensemble de ces facteurs a conduit à un taux élevé d’inscriptions aux activités. Auparavant, Medair était le principal responsable de la mise en œuvre de ses activités de soutien psychosocial. Cependant, intégrer son programme au sein d’un réseau local de soutien communautaire déjà existant s’est avéré avoir une plus grande portée, une plus grande durabilité et tend à être moins stigmatisant pour les membres.